Mon enfant suce son pouce. Est-ce inquiétant ?

 

Le besoin de succion : un reflexe naturel.

Très tôt dans la vie d’un être humain, un contact de la région buccale déclenche la succion. Ce réflexe naturel est présent dès le quatrième mois : le fœtus peut sucer son pouce dans le ventre de sa mère. De nombreux nourrissons continuent à sucer leur pouce dès la naissance. En tétant son pouce ou une tétine l’enfant se rassure, se calme ou retrouve le sommeil. Après 2 ans 40 % des enfants sucent encore leur pouce et 10 % continuent jusqu’à 5 ans. Chez l’enfant plus âgé, le réflexe de succion est associé aux sentiments d’insécurité, d’ennui ou d’envie de dormir.

Quand la succion s’accompagne d’une dysfonction linguale.

Sucer le pouce, provoque souvent une dysfonction de la langue. L’enfant qui suce son pouce conserve une déglutition infantile avec interposition de la langue entre les dents. Ce n’est pas le pouce qui déplace le plus les dents ; la langue, ayant adopté une position incorrecte au repos et à chaque déglutition réflexe de la salive, appuie constamment sur les dents. Dans l’idéal, il est préférable que l’enfant arrête spontanément de sucer son pouce ou une tétine avant la fin de l’établissement de la première dentition (24ème mois).

Sur le plan psychologique.

Pour les psychologues, sucer son pouce de manière prolongée correspond au besoin de se protéger et de se rassurer face au monde extérieur perçu comme angoissant ou menaçant. Le pouce, réminiscence du stade oral, représente un refuge, une ressource. Après 5 ans, la succion du pouce témoigne de la persistance de réactions infantiles. Traiter cet attachement, le plus souvent superficiel, aide à la maturation de l’enfant sur de nombreux plans.

Conseils

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